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Test de métrite

Comme certains ont pu le voir sur Insta, Facebook ou Youtube, j’ai emmené Linda à la saillie. Et avant cela, j’ai dû réaliser un test de métrite. Je vais donc vous en dire plus sur ce test, pourquoi on a besoin de le faire et comment il se déroule 😉

Qu’est-ce que la métrite ? 

La métrite est une maladie sexuellement transmissible chez les équidés, causée par la bactérie Taylorella equigenitalis. Elle peut donc se transmettre lors de saillie ou d’insémination artificielle. C’est une maladie très contagieuse qui se transmet très facilement dans un harem (il suffit que l’étalon saillisse une jument porteuse de la maladie pour ensuite la transmettre à toutes les juments du troupeau).

Cependant, c’est une maladie bénigne et qui se soigne facilement. Elle fait “juste” perdre une saison de monte.

Les symptômes :

L’étalon porteur de métrite est sain, aucuns symptômes ne sont visibles.  Cependant, sa fertilité diminue puisque la bactérie va infecter l’utérus des juments et donc empêcher le développement de l’embryon.
Chez les juments, on observe des écoulements vaginaux dans les 2 jours après la saillie, et
jusqu’à 15 jours. Cela peut par la suite provoquer la stérilité, puisqu’elle reste vide, et son cycle peut également être raccourci. La gravité de cette maladie peut varier chez les juments. En effet, la maladie peut être présente sous deux états :
  • L’état actif : ici le symptôme visible est l’écoulement vaginal (qui peut être très faible à
    extrêmement abondant.
  • L’état de porteur : ici, aucuns signes ne sont visibles, mais la jument peut transmettre la maladie.

Prélèvement :

Je vais surtout vous parler du prélèvement pour les juments, puisque je vais pouvoir vous raconter ma petite expérience personnelle 😉
Source : http://www.genimal.com/
prelevement-organes_genitaux_cheval.html
Tout d’abord, Linda a reçu un tranquillisant. Vous comprenez, ces mesdames n’apprécient pas forcément que l’on aille farfouiller dans
leur derrière, d’autant plus que je n’est pas d’infrastructures type barre d’échographie.
Le vétérinaire va réaliser un écouvillonnage des fosses et sinus clitoridiens (photo ci-contre). Chez l’étalon, se sera un écouvillonnage de la fosse urétrale.
Ensuite, le prélèvement doit être envoyé dans les 24h à un laboratoire.  Le prélèvement va être mis en culture pendant 7 jours, et vous recevrez ensuite les résultats.
Il existe également une autre méthode : l’identification directe par immunofluorescence. Dans ce cas, le résultat est disponible sous 2
jours si le résultat est négatif. Si le résultat s’avère positif, il faudra faire une confirmation par culture, et donc réaliser un autre prélèvement.
Cette méthode est aujourd’hui proposée par plus de la moitié des laboratoires (pas pour celui vers chez moi, apparemment ^^)
(Isolat de Taylorella equigenitalis cultivé sur gélose au sang – source : http://coda-cerva.be/index.php?option=com_content&view=article&id=198&Itemid=245&lang=fr)

Traitement :

La jument est capable d’éliminer elle-même la bactérie de son utérus, et pourra donc être gestante au bout de quelques cycles. Mais cependant, elle restera porteuse de la bactérie pendant plus d’un an et pourra donc la transmettre.
Dans la plupart des cas, la métrite se soigne très bien à l’aide de désinfectants et d’antibiotiques, donc pas de panique !
(Attention, après le test, si votre cheval a été sous tranquillisant, il risque fortement d’avoir une tête de blasé comme le poney sur la photo ci-dessus. Alors surveillez le durant la journée, histoire d’être sûr que tout se remet en place tranquillement 😉 )
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Sources :

 

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